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Voyager à travers des mots
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  • S'il y a une chose qui permet de s'évader sans se ruiner, c'est bien les mots. Un peu d'imagination, une pincée d'inspiration et nous voilà partis dans une nouvelle histoire. Les mots permettent aussi de s'exprimer.
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8 avril 2015

Novosphère (1)

Au mois de septembre, j'avais été contacté pour participer à un nouveau concours de nouvelles. Même si le thème ne faisait pas parti de mes genres de prédilection, j'avais décidé de tenter d'écrire quelque chose qui tienne la route. Il m'a fallu trois jours pour l'écrire (Vive les cours ennuyeux) mais je ne l'ai jamais envoyé. Cela aurait été dommage que ce texte se perde dans les tréfonds de mon ordinateur.

 

NOVOSPHÈRE

 

   Je me sentais suivie depuis plusieurs mois. Je ne savais pas par qui. Je ne savais pas pourquoi. Ce qui était certain était le mal être qui s'installait qui s'installait en moi. Chaque matin, je trouvais mon ordinateur allumé, un mot affiché à l'écran. Aujourd'hui ce message m'intriguait : "Rendez-vous à 23h, parc des Jardiniers. Surtout viens seule." Par réflexe, je regardais ma montre. Dans seize heures, j'aurais enfin une réponse à toutes mes questions.

  Vingt-trois heures sonnèrent à l'église. Il n'y avait personnes aux alentours. Le parc était éclairé par la lumière émanant de la Lune. L'astre nocturne était ma seule compagnie. La chaleur étouffante de la journée se dissipait. Un frisson parcourut mon bras. Je m'assis sur un banc. Les minutes passèrent et personne ne venait. J'avais croisé quelques alcooliques sans domicile errant dans ce quartier silencieux. Cet inconnu m'avait bien eu. Il m'avait fait miroiter tant de choses. Je me relevais déçues et pris le chemin du retour. Traînant bruyamment mes pieds dans le gravier, je ne la vit pas arriver.

   Une lueur était apparue au centre du square. Elle grandissait rapidement. D'abord de la taille d'un gravillon, elle fut bientôt suffisamment grande pour m'envelopper de son aura. Elle n'était qu'un faible halo lumineux projetant mon ombre sur un bâtiment voisin. Un nouveau frisson me parcourut.la température avait encore chuté. Je réarrangeais mon gilet et mis ma capuche. Je devais être aussi louche que les personnes croisées cette nuit-là. Je me rendis compte qu'un murmure s'élevait de cette entité lumineuse : "Rejoins-moi. Aide-moi." Je ressentais un mélange de détresse et d'espoir dans cette voix. Ma curiosité grandissait je m'approchais de l'objet d'où une odeur de camphre émanait. Cette senteur m'enivrait. J'examinais cet objet aussi étrange que fascinant. Plus je le contemplais, mieux je me sentais. J'avais la sensation d'être légère, de flotter même. Je voulais m'en éloigner mais les pieds ne répondirent pas. Ils ne le pouvaient pas car ils ne touchaient plus le sol. Je volais à trois centimètres au-dessus de la terre. Une force invisible poussait mon corps vers la lueur apaisante. Sans rien pouvoir faire, j'y pénétrais.

    Une longue complainte s'en échappa. À mon sens, elle ne pouvait signifier qu'une chose : tu vas mourir. Soudain, je me retrouvais dans le noir, le noir complet où rien ne passait, ni son ni lumière. Un flash lumineux m'éblouit. Il fut suivit par des dizaines d'autres. Leur fréquence augmenta avant de s'arrêter brutalement quand un vent m'emporta à grande vitesse vers l'inconnu. Je peinais à respirer. Je suffoquais. Ma bouche était sèche, pâteuse. Seule ma salive était ma source d'eau. J'avais froid, extrêmement froid. Mon heure approchait. J'allais mourir. Inéluctablement, je me dirigeais vers la lumière. Était-ce le bout du tunnel ?

 

A suivre ...

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